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quai de Roanne

du même seigle
leurs esprits sont suffisamment souples
pour fléchir un peu chaque matin dans le petit vent clair
de la forêt j’entends les arbres sifflant à s’en époumonner
des roseaux flambent sans raison et sans audace
ils étaient pourtant du bois dont on fait les flûtes
à Roanne
l’encre coule
on ne partage plus un verre sur les bords du canal de la Loire
mais de nombreux repas trop lourds
il pleut des algues
mourant à la surface du fleuve
qui se perdent dans les hélices des bateaux
elles improvisent pour eux de nouveaux caps
de nouvelles marches à suivre
des militaires devenus fous
n’obéissent plus qu’à eux-mêmes
les dés n’ont jamais inventé le hasard
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