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petits pas vers la scène

petits pas vers la scène

ses pas s’effacent déjà comme toute vie s’évapore

l’histoire d’une encre qui brûle sur la flamme d’une bougie

par son souffle
il épouse la poussière de nos chemins de charbon

devenir le refuge de tant d'heures sans nom

ce corbeau rassemble dans son torse toutes les plaies à guérir

tracer des sentiers de Lune étincelants jusqu’à l’aube

la femme du torrent a quitté l’espace arpenté par nos chats

jamais le feu ne disparaît
il invite les souvenirs des braises à devenir orgues de basalte

briser les entraves des voyageurs du silence
les pauvres hères marchent en file indienne silencieusement sur les dunes
s’épuisant sous le jour d’un été qui s’installe

les corbeaux ne seront plus les drones d’un dieu marteau

le mendiant des nuits claires a ses ailes repliées
petits pas vers l'avant pour rejoindre la scène

s'appuyant sur sa béquille comme l’on s’appuie sur le monde

prêt à arpenter ses routes intérieures

elles sont silence
et solitude

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